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Conception du modèle documentaire




But

En partant des fiches descriptives de listes réalisées par chaque étudiant, l'objectif est de concevoir le modèle documentaire valide pour ce type de fiche. Ce travail rencontre des difficultés de deux natures.

La première difficulté concerne la signification et l'importance attribuée par chacun, à chaque fragment documentaire. Celles-ci découlent fondamentalement de différences d'appréhension sur le rôle global du document.

Une seconde difficulté provient de la diversité des listes que chacun aura été amené à traiter. On peut formuler la question posée dans les termes suivants : jusqu'à quel point peut-on décrire de manière commune (modèle) des réalités aussi différentes qu'une liste contributive et un liste-mailing ?

Ces différences d'appréciation sont inévitables et leur dépassement prendra nécessairement la forme d'une négociation débouchant sur un compromis. Cette normalisation conduira à occulter certaines interprétations. En positif, la signification collective ainsi construite aiguise et élargit l'observation individuelle des listes dont la fiche n'est qu'une forme de compte rendu. Sa restitution en "sens commun" (partageable par d'autres auteurs-lecteurs) devra donc faire l'objet d'une attention toute particulière.

Validation du modèle

La validité de modèle sera vérifiée à travers son application aux fiches ayant servi à son élaboration. À la différence des traitements réalisés précédemment (exercice initial, exercices sur les styles) cette opération nécessitera une réécriture et une réorganisation des fiches, afin de les conformer au modèle. On vérifie ainsi s'il est possible d'inscrire concrètement l'ensemble des documents dans leur modèle documentaire.

Outils et techniques

Le plan

Une première approximation du modèle documentaire est fournie par un plan-type de document. À la différence d'un exemple de plan (i.e. le plan d'un exemple), le plan-type ne fait apparaître aucun fragment documentaire puisque seuls y figurent les types de fragments.

Dans la mesure du possible, il est souhaitable que les niveaux hiérarchiques les plus élevés du plan soient uniques. En revanche, à des niveaux inférieurs, la prise en compte de la diversité des documents peut conduire à proposer des sous-plans alternatifs. Leur nombre doit cependant être limité.

Le plan étant un outil familier d'organisation de contenus documentaires, les techniques habituelles sont tout à fait adaptées.

Lors des étapes de débroussaillage, les techniques graphiques (organigrammes) peuvent avantageusement être utilisées. Elles se prêtent mieux à une lecture en groupe (multidirectionnelle) et permettent de différer les choix d'ordonnancement à un même niveau hiérarchique. Les techniques graphiques étant consommatrice d'espace, elles peuvent se révéler pénalisantes à partir d'un certain degré de finesse de description.

La technique textuelle permet de prendre le relais. Plus dense et linéaire, elle se prête bien à la description de structures complexes. Le plan-type en construction gagnera à être manipulé à l'aide d'un logiciel de traitement de texte, en mode plan. À ce stade, la représentation des alternatives fait appel à l'annotation.

Malgré ses limites, l'outil de plan fait partie de notre univers habituel. Il permet ainsi de concentrer l'attention sur les choix de structure documentaire et doit déboucher rapidement sur un document de travail.

Le langage de description de modèles

Un plan ne permet d'exprimer que deux relations (ou opérateurs) entre des types de fragments : l'inclusion (la hiérarchie) et l'ordonnancement (ordre des fragments d'un même niveau hiérarchique). C'est trop peu pour décrire-bâtir un modèle documentaire qui ne soit pas, peu ou prou, un exemple de plan.

Les situations intraitables par un plan textuel sont typiquement  : les sous-plans alternatifs, les fragments optionnels, les répétitions, l'appartenance pure (sans ordonnancement). Le langage de description des modèles permet précisément d'exprimer des propriétés, avec le texte comme support.

Dans ce langage, tout document générique est un assemblage structuré d'éléments. Intuitivement, un élément désigne une partie de document. L'élément le plus général est celui qui désigne le document lui-même (par exemple la fiche). On précise la structure d'un élément en identifiant les sous-éléments qui le composent et en précisant les relations entre ces sous-éléments.

fiche : <titre> <coordonnées> <schéma de communication> <extraits commentés>

Cette ligne nous dit simplement que l'élément "fiche" est composé de quatre éléments dont on précisera ultérieurement la structure. Par raffinements successifs, on décrit tous les éléments apparaissant à droite du symbole ":".

La définition suivante montre comment le langage de description des modèles permet de dépasser les limites expressives de l'outil "plan".

fiche : <texte libre> | (<titre>, <coordonnée>+ ,<schéma de com.>? <extrait commenté>*)

On remarque l'apparition d'opérateurs nouveaux qui enrichissent la définition. La fiche ainsi décrite peut, selon les cas, n'être que texte libre ou une structure plus complexe. Cette structure est un titre suivi d'une répétition de coordonnées, elles-mêmes suivies de deux éléments dont l'ordre est indifférent. Le schéma de communication peut être omis, quant aux extraits commentés ils apparaissent en nombre quelconque (éventuellement aucun).

En résumé

Éléments indécomposables

Tout élément utilisé à un moment ou un autre dans une définition doit, en principe, être lui-même défini. Prise au pied de lettre, cette règle conduirait à définir de quoi sont composés les phrases, les chaînes de caractères et les caractères. On décide donc, par convention, d'identifier des éléments comme indécomposables. Tout élément doit alors, in fine, être décris comme une composition de tels éléments particuliers, arbitrairement définis.

Mise en évidence des éléments

Tout type de fragment documentaire auquel on peut assigner un rôle spécifique au sein du document mérite d'être distingué comme élément. Au cours de la construction du modèle, les éléments sont dégagées par l'analyse des exemples de fiches.

En complément à cette méthode analytique, on peut s'appuyer sur les effets de présentation réalisés lors des exercices sur les styles. En effet, tout fragment documentaire ayant fait l'objet d'une mise en valeur quelconque exprime une volonté de différenciation et signale la présence d'un élément.

Inscription d'un document dans un modèle

Une fois le modèle défini, on peut s'en servir pour structurer explicitement le contenu des documents auxquels il s'applique. Ceci passe par l'inscription de fragments documentaires dans des éléments du modèle. En pratique, on utilise des balises permettant de repérer et délimiter les éléments concrets d'un document particulier.

Le début d'un document "fiche" pourrait ressembler à ça :

<fiche> <titre> Internet non marchand </titre> . . . . . . . . . . . . . . . . . . </fiche>

Le texte composant le titre de ce document particulier est encadré de balises signalant explicitement que la chaîne de caractères "Internet non marchand" est le titre du document.

La validité d'un modèle n'est jamais absolue, elle ne prend son sens que dans un contexte opérationnel donné et se manifeste de deux manières. D'une part, le modèle permet de faire figurer dans le document (conforme) toutes les informations requises par les utilisations de ce document. D'autre part, il doit permettre d'expliciter le rôle des fragments documentaires à un degré de finesse adapté aux traitements auxquels on souhaite soumettre le document.

En inscrivant le contenu des fiches existantes, vous pourrez vérifier la validité du modèle. Mais cette vérification ne sera que partielle. S'appuyant sur les exemples ayant servi à son ébauche, un biais important est introduit dans l'évaluation. Quant aux traitements (essentiellement des présentations) ils ne pourront être matériellement testés qu'après production.

Travaux à réaliser et à remettre

Les travaux à réaliser comportent des exercices collectifs et des exercices individuels.

Modèle (étape 1)

Le modèle idéal n'existant pas, deux équipes élaborent parallèlement leur propre proposition de modèle. Le résultat est rédigé dans le langage de description de modèles. Il s'agit d'un document textuel pouvant être rédigé avec le traitement de texte de son choix et enregistré sous un format lisible par de nombreux logiciels (texte seul, RTF, PDF,…).

Chaque équipe communique son projet à l'ensemble de l'atelier et en explique la teneur au cours d'une soutenance orale.

Les documents sont mis à disposition dans l'espace de données partagées du groupe de travail "atelier-paris8" ouvert sur le serveur de Yahoo!Groups. Un autre document fournit la liste des membres de chaque équipe.

Les deux modèles documentaires résultants ainsi que la soutenance orale font l'objet d'une évaluation et d'une note collective (par équipe).

Fiches structurées (étape 2)

Chaque participant à l'atelier reprend sa fiche et la rédige en l'inscrivant dans les deux modèles précédemment réalisés. En cas de difficultés, celles-ci sont exposées sous la forme d'une note annexe d'analyse critique du (ou des) modèle(s) concerné(s). Il en résulte deux ou trois documents textuels (une fiche par modèle et une annexe éventuelle) répondant aux mêmes exigences techniques que les modèles de l'exercice précédent. Ils seront remis suivant les mêmes modalités.

Maquette (étape 3)

En partant de son modèle documentaire, chaque équipe conçoit deux maquettes : l'une en vue d'une présentation sur écran informatique, l'autre en vue d'une impression sur papier. Cette anticipation sur les traitements doit permettre de mettre en évidence d'éventuelles omissions dans le modèle documentaire. Complétant les notes critiques, elle débouche sur une version finale du modèle, prêt à entrer en production.

Les maquettes seront réalisées avec l'outil Dreamweaver, en utilisant systématiquement les "calques" (layers). Cela signifie que tout fragment documentaire (élément) figurant dans une maquette doit disposer de son propre calque. Il y aura donc, exactement, autant de calques que d'éléments prévus dans la maquette.

Chaque groupe dépose ses deux maquettes dans son espace du groupe de travail.

Fiches mises en formes (étape finale)

Chaque étudiant(e) reprend alors sa fiche structurée suivant le modèle de son groupe et la "plonge" dans chacune des deux maquettes associées à ce modèle.

L'association entre fragment documentaire et zone de maquette est triviale puisque chaque élément figuré dans une maquette aboutit dans un calque et un seul. L'opération est effectuée dans Dreamweaver.

Les fichiers html résultants sont conservés dans l'espace du groupe de travail. La remise s'effectue sur papier.




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Page réalisée par Asdrad TORRES
Dernière mise à jour : Ven 14 juin 2002