Assistant personnel sous Palm OS : guide d'achat

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Fixer un objectif

Pour 99,9% des acheteurs, un assistant personnel (PDA1) n'est pas un outil indispensable. La première difficulté est donc de fixer un objectif rationnel dans un démarche qui est essentiellement ludique. Pour résoudre ce casse-tête, trois stratégies sont applicables.

La plus simple consiste à se décharger du choix. Suggérer à son entourage qu'un PDA serait un beau cadeau de Noël ou d'anniversaire est un tactique (doublement) payante. On laisse alors aux généreux donateurs le choix épineux du cadeau.

Une autre technique, classique en matière de gadget, est de fixer une limite de prix. Elle fonctionne parfaitement puisque l'offre est homogène. Comme souvent, la pluralité n'est pas source de diversité. Il suffit donc d'acheter le produit juste en dessous du prix maximum qu'on s'est fixé. La seule précaution à prendre est de s'assurer que les accessoires et logiciels que l'on suppose livré en standard sont effectivement fournis avec le produit.

Mais la technique la plus élégante, la plus délicate (et sans doute la plus faux-cul) consiste à projeter une utilisation effective du PDA, autrement dit à se préconstruire un besoin. Toute la difficulté est alors d'imaginer quel type d'usage (vraiment utile) ou pourrait faire de l'outil. Or, on s'aperçoit rapidement que la présentation des produits (brochures, "conseils" des vendeurs, articles) aide assez peu à se déterminer. On y fait la surenchère de fonctionnalités techniques, par rapport aux modèles précédents ou par rapport aux concurrents. On n'y fait jamais référence à des modes d'utilisation, encore moins à des usages.

Une hiérarchie d'usages

Les différents usages que l'on peut faire d'un PDA peuvent être décrits suivant une hiérarchie de prix. Cela est rendu possible grâce au comportement moutonnier des différents fabricants. C'est une chance car il n'est pas possible de construire une hiérarchie générale d'usages. Profitons-en et décrivons cette hiérarchie.

Un "organizer" numérique

Commençons par l'usage du base. Historiquement et techniquement, la génération actuelle de PDA envisage cet objet comme un compagnon du micro-ordinateur. L'un est inenvisageable sans l'autre. Le principe est celui de la sauvegarde d'informations de l'un vers l'autre, éventuellement dans les deux sens (on parle alors de partage ou de synchronisation). De quelles informations parle-t-on ?

Il est généralement admis que le minimum à partager est un répertoire d'adresses. Le PDA se substitue alors au carnet d'adresse papier. Dans un usage ultra-basique, le micro-ordinateur ne sert qu'à sauvegarder le contenu de ce carnet électronique. L'intérêt est qu'en cas de panne ou de perte du PDA, on conserver un copie numérique, réutilisable, du carnet d'adresse que l'on a mis longtemps à créer, à enrichir et à mettre à jour. Le PDA élimine ainsi le tracas bien connu de recollecte et ressaisie des informations (adresses exactes, numéros de téléphones, codes de portes, indications diverses,etc.). Une tâche totalement ingrate.

Dans le cas où l'on dispose déjà d'un annuaire numérique sur ordinateur, le PDA joue alors le rôle d'ordinateur mobile, comme s'il était une extension de l'ordi de bureau. C'est la situation inverse de la précédente. On évite ainsi d'avoir à imprimer (ou pire, recopier à la main) le contenu de son annuaire lorsqu' on se déplace.

Enfin, lorsqu'on dispose d'un ordi et d'un PDA, on peut utiliser l'un ou l'autre pour saisir une nouvelle adresse, modifier un numéro de téléphone. Cela dépendra des circonstances. On souhaitera donc, selon les cas mettre à jour l'ordi à partir du PDA, ou l'inverse. On synchronise les deux copies de l'annuaire.

Sans révolutionner l'usage envisagé jusqu'ici, on peut étendre la synchronisation du carnet d'adresse à l'agenda, une liste de tâches, un pense-bête... Dans ce cas, le PDA devient un véritable organiser électronique, un équivalent numérique des Lefax et autres Filofax. Là encore, on retrouvera les trois cas figure évoqués précédemment : simple sauvegarde sur l'ordi, le PDA comme extension d'un organisateur sur ordi et la synchronisation de l'un à l'autre.

Au final, nous avons définit notre premier usage du PDA : l'organiser numérique. Même le produit le plus bas de gamme répond parfaitement à ce "besoin". L'utilisateur ordinaire peut donc, sans la moindre hésitation, opter pour un modèle tel que le Zire de Palm. Il pourra y ranger les adresses de toutes ses relations et son agenda de Monsieur Tout le monde. Seul peuvent manquer certains éléments de confort visuel, mais rien de critique. En contrepartie, on hérite de certains bonus : horloge, bloc-notes, calculette...

De ce rapide tour d'horizon, on peut conclure deux choses. Premièrement, qu'un PDA n'est vraiment lui-même que si l'on l'utilise conjointement à un ordinateur. Deuxièmement, que le modèle le plus bas de gamme comblera largement l'utilisateur qui n'a qu'un besoin limité au couple agenda/carnet d'adresses.

Assistant bureautique

Une fois notre organiser numérisé, que peut-on demander de plus à un PDA ? Forcément autre chose ! Je veux dire par là que l'on peut toujours trouver un organiser plus ludique, plus joli, plus performant mais tout cela n'est que du luxe (le plus souvent ajouté à ce qui est déjà un luxe...). Acheter plus qu'un produit de tout début de gamme n'a de sens que si l'on veut plus qu'un organiser. Quoi ? Un ordinateur.

Eh oui. Un PDA peut aussi être un ordinateur mobile, exactement comme un portable. Il se trouve simplement que l'on ne l'utilisera que dans les circonstances auxquelles il est bien adapté. De la même manière qu'il semblerait incongru de faire le montage d'un film de long métrage sur un petit portable (même si c'est techniquement possible), on n'utilisera pas un PDA pour réaliser un présentation multimédia. En revanche, on peut l'utiliser comme complément d'une foule de choses que l'on a l'habitude de faire de faire sur un ordinateur de travail2. Lire des documents (généralement courts), les corriger, les annoter sont des opérations pour lesquelles un PDA rendra de nombreux services. Tant qu'il ne s'agit pas de documents multimédia, un PDA d'entrée de gamme se montrera à la hauteur. Un modèle tel que Zire 21 peut parfaitement servir à corriger un texte préparé sous MS-Word. Si on lui ajoute un clavier externe, il peut même servir à le rédiger ! On le voit, cette fonctionnalité est peu exigeante en matières de capacités techniques. Il en va de même d'utilisations similaires, telles que la lecture de courriels, y compris de leur pièces jointes si elle ne sont pas multimédia.

Nous avons ainsi définit notre deuxième utilisation : la lecture/correction de documents textuels, en couplage avec un ordinateur. Une sorte d'extension d'un ordinateur bureautique. Notons que dans cet usage, un PDA peut se montrer supérieur à un ordinateur portable. Sans même insister sur son incomparable avantage d'encombrement et de poids, le PDA offre une autonomie supérieure et un temps de rechargement plus court. En revanche, un PDA n'est pas un véritable ordinateur mobile : ce que sont les portable d'aujourd'hui (disques et mémoires énormes, fonctionnalités multimédia, écrans corrects, etc).

Album photo, livre électronique ou bureautique avancée ?

Une question commence alors à tarauder sérieusement le candidat à l'achat : à quoi servent les modèles de moyen de gamme, voire de haut de gamme ? Autrement dit, à quoi bon dépenser plus de 150 euros ? La réponse tient en deux mots : multimédia et télécommunications. En clair, on change de produit. On passe d'une bureautique personnelle ou professionnelle à des lecteurs multimédia communicants. A l'heure actuelle, ces développements ne se présentent pas comme des alternatives mais comme le prolongement l'un de l'autre.

Transporter et visualiser des dessins ou des photos est la première des utilisation multimédia ouverte par les PDA, dès le bas-moyen de gamme (moins de 200 euros) . On relèvera que le "A" (assistant) de PDA ne se justifie plus vraiment. On est vraiment passé dans le ludique3 pur (encore faut-il trouver quelqu'un avec qui jouer ou sombrer dans la MAO4). Si ce type de multimédia ne demande pas beaucoup de puissance, il demande beaucoup plus de place, en mémoire, que le texte. Or, les PDA sont ainsi faits qu'il est très facile d'enficher des capsules afin d'accroître (sans les ouvrir) leur capacités. Il n'y a donc pas vraiment de raison d'entrer dans une surenchère de fonctionnalités techniques. Un modèle comme le Clié PEG-SJ22 de Sony (175 euros) a les moyens de s'acquitter de la cette tâche.

On définit ainsi un troisième usage, techniquement superposable aux deux précédents : l'album photos mobile. On notera qu'à ce niveau de performances, les fabricants tentent (sans succès) de promouvoir le PDA comme support de lecture de livres électroniques.

Personnellement, je trouve cette utilisation comme album photo plutôt inutile. Après avoir réussi à enterrer les terribles séances diapos, va-t-on être ennuyés par des possesseurs de PDA qui voudront, en tous lieux, nous imposer les photos de leurs dernières vacances ou l'anniversaire du petit ?

Il reste que des produits de ce niveau peuvent présenter un intérêt, dans le prolongement de l'usage bureautique évoqué précédemment. Dès l'instant où les documents que l'on utilise intègrent des images comme éléments majeurs du sens, il devient franchement nécessaire de pouvoir restituer correctement ces constituants. Mais le surplus de puissance atteint dans ce bas-milieu de gamme peut également venir soutenir la tâche de correction/retouche de documents. Cette puissance peut être judicieusement utilisée afin de simplifier la saisie de texte (reconnaissance de l'écriture manuscrite cursive) et d'accroître les capacités linguistiques de contrôle et de correction. À ce petit jeu là, à la recherche d'un certain confort de travail, on peut pousser jusqu'à des PDA coûtant 200 euros, tels le Clié PEG-TJ25 de Sony.

Un lecteur multimédia : bof !

En poursuivant l'idée d'un terminal multimédia, les fabricants de PDA ne pouvaient pas ignorer le le MP3. Du coup, ils dotent leurs appareils de capacité sonores qui les transforment en véritables objets hybrides. Et comme il serait dommage de s'arrêter en si bon chemin, ils proposent la visualisation de séquences vidéo. Mais attention, autant il est possible, sur un PDA, de stoker et écouter l'équivalent d'un CD audio, autant il est totalement inenvisageable de stocker plus que l'équivalent de quelques bandes annonces de film ! Dans la gamme des 200-300 euros, on dispose donc d'un terminal hybride et bancal dont l'usage demeure encore incertain. Ce quatrième usage est, dans une large mesure, un coup de poker marketing qui peut séduire les consommateurs pionniers ou entretenir un espoir de supplément de divertissement chez les utilisateurs professionnels, peu regardants à la dépense. N'oublions pas les usages peuvent s'empiler puisque que chaque modèle situé plus haut, dans une gamme unique, permet tous les usages dessinés autour des modèles inférieurs.

À peine est-on arrivé au début du milieu de gamme que l'on s'interroge déjà sur la pertinence de la montée en performances. On ne sera surpris que les modèles plus sophistiqués perdent en lisibilité ce qu'ils gagnent en fonctionnalités.

Le multimédia est, à lui seul, un débouché presque insatiable de perfectionnements. De simple appareil de restitution, le PDA multimédia devient appareil photo et outils de captation de mini séquences vidéo. Bref, il poursuit dans l'hybridité en s'obstinant à mal faire ce qui se fait très bien par ailleurs (lecteur mp3, lecteur vidéo, appareils photo, camescope, etc.). L'espoir est toujours le même : que l'intégration dans un seul appareil donne naissance à de nouveaux usages où la perte de qualité serait secondaire.

Au registre du mauvais mutlimédia vient s'ajouter l'enregistrement audio, rebaptisé dictaphone, histoire de renouer le fil avec l'usage professionnel. Non pas que la fonctionnalité soit irrémédiablement inutile mais rares sont les occasions de s'en servir5.

Un terminal en réseau

Parallèlement à cette débauche d'artifices, les fabricants tentent d'épouser le mouvement de la communication sans fil. Le plus étonnant est que les PDA les plus bas de gamme savent déjà communiquer sans fil, par infrarouge, avec l'ordinateur dont ils sont le prolongement. Il s'agit donc de doubler cette technologie efficace, mais sensible (alignement des appareils communicants en vis-à-vis), par des liaisons radio. La technologie la moins coûteuse s'appelle Bluetooth et permet facilement de mettre en relation tous les appareils (PDA, appareil photos, ordinateurs, imprimantes, etc.) d'un même bureau. Elle joue donc, essentiellement, sur le registre du confort. Si l'on garde en tête qu'un PDA à 180 euros permet de faire de la bureautique textuelle, on peut s'interroger sur la nécessité de doubler la mise, au minimum, pour jouir de ce confort. L'intérêt de ce supplément de technologie doit donc être recherché ailleurs.

Il trouve sa justification dans la mise en réseau du PDA qui quitte le statut de partenaire mobile d'un ordinateur de bureau pour devenir un terminal accédant (et accessible), par réseau, à des ressources variées. La synchronisation avec l'ordinateur "maître" n'est alors qu'une situation de communication parmi d'autres.

Comme toutes les tentatives précédentes et parallèles (UMTS,GPRS, etc.), ce type de projet se heurte au manque de services. La question que peut légitimement se poser un acheteur potentiel est : qu'est-ce que j'aurai de plus si je connecte mon PDA en réseau ? Est-ce que, finalement, la seule utilisation réelle que j'en aurai ne se réduira pas à la synchronisation ? Dans ce cas, payer 200 à 300 de plus pour le seul plaisir de ne pas avoir à poser son PDA sur sa base d'accueil6 est un luxe... un peu luxueux.

Ce type de PDA haut de gamme, vendu de 350 à 500 euros, culmine avec la technologie de radiocommunication WiFi, avec des produits comme la Palm Tungsten C. Le WiFi, partiellement concurrent de Bluetooth, étend à des bâtiments entiers, des lieux publics, les possibilités de communication sans fil.

Il est clair que ce PDA communicant chasse sur les mêmes terres que les téléphones sans fil haut de gamme. Certains modèles intègrent, carrément, un téléphone portable. On ne sait plus de tout à quel produit on a affaire. À des niveaux de prix de 800 euros, tels le Palm Tungsten W, il faut vraiment avoir un compte en banque bien rempli pour s'offrir ce genre de "cadeau".

C'est quoi un produit PDA ?

Notre approche des utilisations possibles semble coïncider avec un seuil de dépense. En gros, sauf caprice particulier, il ne semblerait pas judicieux d'investir plus de 200 euros dans un PDA. Ce serait négliger des critères qui peuvent s'avérer déterminant dans la satisfaction que l'on retirera de l'utilisation de son PDA. Or, si nous admettons que cet achat doit plus au plaisir qu'à l'impératif organisationnel, nous aurions assurément tort de négliger cet aspect.

On n'achète jamais un PDA, mais un produit packagé incluant un PDA. Ainsi, toute offre comportera, outre le PDA lui-même et son système d'exploitation, un nombre variable de :

Dans les références de prix utilisées jusqu'ici, toutes ces dimensions n'ont pas été prises en compte. A fortiori, elle n'ont pas été pondérées par les conditions particulières d'utilisation de chaque acheteur. Nous allons donc examiner quelques éléments du produits packagé offert à la vente, en essayant de discuter de leur importance.

La protection physique du PDA

Par définition, un PDA est un objet qui va être déplacé, transporté, exposé à des agressions (chocs, frictions, écarts de température,...). Il est donc vital de bien le protéger. Plus on descend vers l'entrée de gamme, plus les fabricants rognent sur le boîtier renfermant le PDA, sur le système de fermeture (protégeant l'écran tactile) et sur les dispositif protégeant l'écran pendant son utilisation. Il convient de trouver un équilibre entre les contextes d'utilisation, les protections fournies dans les différentes offres et les accessoires que l'on peut acquérir parallèlement. Il n'y a pas de règle générale et il faut se méfier des fausse évidences. Un père de famille qui compte ne jamais se séparer de son PDA, ni à la plage ni en montage, n'aura pas le même niveau d'exigence qu'un architecte qui passe sa vie dans des bureaux, sans jamais mettre les pieds sur les chantiers.

La base

La base est (comme pour un téléphone portable) un reposoir où l'on place le PDA pour le recharger mais aussi pour le synchroniser avec l'ordinateur. Les produits d'entrée de gamme et de bas-milieu de gamme sont dépourvus de base. Ils sont alors fournis avec de simple câbles. Cela peut être un avantage comme un inconvénient selon l'utilité réelle de la base.

Ainsi, un travailleur nomade, utilisera plutôt son PDA comme un appareil autonome. Il n'a donc pas vraiment besoin de base. Il recherchera plutôt un appareil fourni avec deux câbles indépendants : un pour l'alimentation électrique, l'autre pour la synchronisation avec l'ordinateur.

À l'inverse, un technicien travaillant à partir d'un ordinateur de bureau mais devant de déplacer fréquemment sur des sites distants, aura intérêt à avoir son PDA posé en permanence à côté de son ordinateur, sur sa base. Toujours chargé, toujours synchronisé, prêt à être emporté, au moment du départ. Imaginons qu'il doive faire ce branchement/débranchement plusieurs fois par jour... On devine sans peine que l'agacement finira par l'envahir.

Or une base coûte facilement 60 euros, une somme substantielle au regard du plafond que nous avons pointé. Sa présence ou son absence dans une offre packagée doit donc être sérieusement prise en considération et rapportée à l'utilisation envisagée. De plus certains modèles ne peuvent pas être équipés de base, même en l'achetant à part.

Les logiciels du PDA

Nous l'avons suggéré à plusieurs reprise, un PDA est un ordinateur miniature. Sans logiciels, on ne peut rien en faire. Les logiciels les plus courants sont fournis, d'office, avec le système d'exploitation. Encore faut-il vérifier quelle est la version livrée pour vérifiées si elle correspond bien à l'utilisation prévue. À ces génériques, viennent s'ajouter deux catégories de logiciels : les logiciels spécifiques du fabricants et des logiciels du commerce fourni en lot (bundle) avec le PDA.

Les logiciels génériques couvrent les fonctions d'organiser. Pour la bureautique, ce sont plutôt des logiciel du commerce. Il faut alors bien vérifier le numéro de version du logiciel et s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une version d'évaluation à durée limitée. Sur sa nouvelle entrée et bas-milieu de gamme, Sony réussit le tour de force de ne fournir aucun logiciel de bureautique ! Il ne propose qu'un logiciel de lecture... Impossible de corriger la moindre faute d'orthographe !

Lorsqu'on sait que le logiciel fourni par Palm, sur certains modèles comparables, est vendu 90 euros dans le commerce, on voit que la comparaison ne peut pas se résumer au seul prix de vente.

Les logiciels spécifiques correspondent généralement à l'exploitation des fonctionnalités multimédia. Petite exception chez Sony avec la technologie decuma qui concerne la reconnaissance de caractères et simplifie la saisie de textes.

Les logiciels pour l'ordinateur

Compagnon indispensable du PDA, l'ordinateur doit être muni de logiciels particuliers afin de coopérer harmonieusement avec celui-ci. Les offres varient tant sur le nombre et la qualité des logiciels que sur les types d'ordinateurs prévus.. Sony, par exemple, ignore les ordinateurs Apple. Sony va même, sur certains modèles, jusqu'à ne pas inclure de logiciel de synchronisation avec les applications bureautiques courantes !

Points à surveiller

L'autonomie de tous les modèles récents est raisonnable. Il existe néanmoins des variations substantielles qui seront insignifiantes pour certaines utilisations et capitales pour d'autres.

Certains modèles sont équipés de batteries rechargeables (via un chargeur). Sur d'autres ils est impossible d'extraire les accus que l'on doit forcément recharger à travers le PDA.

Comment j'ai suivi mes propres conseils

Il est facile de donner des conseils, plus difficile de les suivre.

Le contexte

Avant l'achat du PDA, j'utilisais un filofax (professionnel) assez volumineux et un carnet. Depuis de nombreuses années, je gère mes répertoires sur mon ordi ainsi que mon agenda. Je n'utilise pas les listes de tâches ni les memo. Je traite beaucoup (trop !) de courriels et j'écris de nombreux documents. Mon travail se réparti sur trois lieux éloignés.

Ma pratique

Je ne me déplace jamais sans, au moins, un stylo et un carnet.

Je synchronise, à la main, grossièrement, mon filofax et mon agenda sur ordi. Idem pour le répertoire.

Le filofax étant trop gros, je ne peux pas l'avoir toujours avec moi. Forcément, il m'arrive de l'oublier, en réunion et même en déplacement (ouille!).

J'ai un problème de dos qui m'empêche de me promener avec un ordinateur portable.

Ma décision (par ordre décroissant d'importance)

Mon choix

Je me suis placé dans l'optique d'une utilisation bureautique avancée. Beaucoup de courriels à dépouiller, avec des pièces jointes en PDF. Pas mal de réponses à courriels de quelques mots. J'ai donc opté pour un PDA offrant la capacité de traitement de texte et de reconnaissance d'écriture cursive.

Ayant l'expérience d'un branchement par câble USB, avec un appareil photo, je trouve ça vraiment pénible. Je me suis donc imposé de choisir un modèle doté d'une base (en standard ou en complément).

Avant même d'étudier la question, je m'étais fixé un seuil de 300 euros.

Le premier modèle sur lequel je me suis arrêté a été le Sony TJ25 car il possède la puissance requise et est livré avec la version 5 du système d'exploitation dont les applications génériques permettent une meilleures synchronisation que les précédentes. À 200 euros j'étais largement dans l'enveloppe. Mais l'absence de logiciel bureautique et de base de synchronisation aurait fait monter l'addition à 300 euros (je n'ai découvert que plus tard qu'il n'y avait aucune base possible pour ce modèle). Du coup, j'ai regardé ce qui existait, pour ce prix là.

Le Palm Tungsten T est fourni, pour les mêmes 300 euros, avec PalmOS 5, logiciel bureautique et base. Il s'agit d'un modèle ancien (un an) mais dont la puissance de traitement est identique au modèle T2 (plus récent mais plus cher). Au même prix (achat de la base séparée compris) et rendant les mêmes services attendus, j'ai également trouvé le Palm Tungsten E est un modèle plus récent.

Mes besoins étant largement comblés par ces deux modèles (T et E) la différenciation entre eux ne pouvait se faire que sur des bonus. Mais là encore, comment comparer des fonctionnalités supplémentaires, en l'absence de critère ? J'ai donc décidé de privilégier uniquement le confort d'utilisation, en me restreignant strictement aux usages que j'avais retenus jusqu'ici, sans en envisager aucun autre.

En faveur du Tungsten T, j'ai trouvé :

En faveur du Tungsten E, j'ai trouvé :

Les bonus du T l'ont emporté sur ceux du E. Il n'est pas étonnant que peu d'éléments de conforts aient différenciés ces deux modèles Ils appartiennent à la même ligne (Tungsten) de produit du même constructeur (Palm).

Sur un plan strictement technique, on pourrait remplir une page entière d'éléments réels de différenciation. Plus encore, si je fais le bilan des fonctionnalités disponibles, je constate que les deux modèles proposent des options dont je n'ai rien à faire. Autrement dit, je me suis retrouvé en situation de choisir entre des produits surdimentionnés par rapport aux besoins que j'avais moi-même fixés. Me serais-je emballé ? Peut-être un peu, mais pas forcément.

Ce type de distorsion est normal et reflète le décalage entre la structure de l'offre - à un moment donné - et un "besoin" clairement défini. Le fait que Sony, mieux fourni en entrée de gamme, ne propose pas de base de synchronisation sur certains modèles a, d'une certaine manière, fait monter les enchères. La politique de prix sur les bases achetées à part (comme sur tous les accessoires) renchérit artificiellement une configuration composée d'une offre packagée + une base. Dernier détail conjoncturel, le Tungsten T venant de sortir du catalogue de Palm, il bénéficie d'offres promotionnelles.

L'option la plus minimaliste (Sony SJ22 + base + logiciel bureautique), conforme aux besoins fixés, aurait coûté 250 euros (20% moins cher que mon choix final). L'énorme écart de puissance (processeur8) entre le SJ22 et Tungsten T justifie pleinement ce léger surcoût, rien qu'en pérennité de l'investissement. Plus généralement, l'écart technologique entre les deux est tel que la faible différence de prix est à la limite du compréhensible. Bien que l'utilité en soit discutable, le Tungsten T propose nombre de fonctionnalités totalement inconnues du SJ22 : lecture mp3 et vidéo, dictaphone, Bluetooth...

En conclusion

La leçon que je tire de cette expérience est qu'une approche rationalisée s'avère utile mais ne suffit pas. Certes elle fournit "le" point de départ sans lequel on se sent complètement perdu face à la pagaille de l'offre et à l'incompétence moyenne des vendeurs. Mais l'approche rationnelle doit être prolongée par une étude fine du marché. Celle-ci peut, à l'arrivée, faire une énorme différence, en termes de fonctionnalités sinon d'usages.

Documentation

Il est surprenant le constater que les magasins vendant des PDA sont incapables de fournir la moindre documentation commerciale précise (ne serait-ce qu'une fiche technique de produit). On est sensés acheter les yeux fermés, qu'il s'agisse d'un modèle à 100 oui à 500 euros ! La seule source d'information est alors internet.

Comme souvent, les informations les plus complètes sont en anglais. L'obstacle n'est pas mince si l'on ne maîtrise pas bien la langue, surtout si l'on est novice en PDA. Il existe néanmoins des sources francophones - certes moins complètes - qui permettent d'entrer dans le sujet. Il est, ensuite, plus facile d'aborder les meilleures sources anglophones.

J'ai classé mes sources en quatre catégories : les boutiques, les fabricants, les analyses, le communautés. La première permet de se faire un idée exacte des prix et des modèles en vente en France. La seconde donne accès aux caractéristiques détaillées. La troisième est une analyse critique du produit, généralement faite par une personne indépendante des deux précédentes et expérimentée dans l'utilisation des PDA. La quatrième permet également de récupérer des informations technique et pratiques mais c'est surtout la seule où l'on peut recevoir une aide directe (forum, chat).

Boutiques

Le PDASHOP, hyperspécialisé, propose une gamme étendue de produits. Prix très intéressants, existence de boutiques physiques, vente en ligne9 sont ses principaux atouts. Attention, les tarifs pratiqués en boutique sont plus élevés que ceux de la vente en ligne.

Le "conseil" comme "l'accueil" reçus à leur boutique de St Lazare ne brille pas par la qualité !

Le site donne une description technique succincte de tous les modèles en vente et renvoie sur les descriptions détaillées des constructeurs, lorsqu'elles existent.

À mon avis, le meilleur choix pour un(e) parisien(ne).

La FNAC : le choix limité d'un généraliste. Le flou entourant les usages des PDA ne simplifie pas la sélection des produits. Difficile, dans ces conditions, de critiquer leur choix. Des tarifs intéressants uniquement pour les adhérents. L'avantage d'une large couverture du territoire par des boutiques physiques.

L'accueil a toujours été correct mais le conseil reçu a été très variable. D'une nullité absolue à la FNAC Forum au conseil attentif, posé, réactif, patient et sans limite à la FNAC St Lazare.

Le site donne un description technique ultra-minimaliste des caractéristiques techniques des modèles vendus.

Fabricants

Palm est le fabricant originel des PDA utilisant PalmOS. Aujourd'hui c'est une entité séparée, mutualisée avec d'autre fabricant qui s'occupe du système. Palm se concentre donc sur son offre matérielle et sur les logiciels proposés dans ses offres packagées (licences ou logiciels "maison").

Le site ne présente que les produits effectivement au catalogue, au jour de la consultation. Impossible d'avoir des informations sur les anciens produits, encore en vente dans le circuit de distribution.

Sony est l'autre grand fabricant de PDA utilisant PalmOS.

Comme chez Palm, le site ne présente que les produits en catalogue. Il donne accès à des fiches techniques très complètes (PDF) mais ne donne pas de vue comparative de l'ensemble de l'offre.

Analyses

Brighthand est le site où, partant de moins que rien, j'ai tout appris sur les PDA. Presque tous les modèles sont analysés, dès leur sortie. C'est une excellente source d'information pour les modèles disparus du catalogue. De plus, de nombreux articles explicatifs répondent aux questions générales ou précises que la plupart des utilisateurs, novices ou expérimentés, peuvent se poser. Mon site préféré ! Seul problème : il est en anglais.

Site à la fois d'analyse et de communauté, PDAFrance est une bonne source francophone. On y trouve donc des actualités commerciales, de l'information technique, des analyses, des conseils mais aussi un forum actif et un chat. Couvrant les Palm, PocketPC et Smartphones, ce site perd en précision ce qu'il gagne en couverture.

Communautés

Le forum de discussion francophone palm-pilot (fr.com.sys.palm-pilot) est incontournable. C'est l'endroit rêver pour relater une expérience, exposer un point de vue, poser une question ou venir en aide à quelqu'un. L'accès au forum nécessite un logiciel de lecture de news.

PdaCool est conforme à son nom. L'interface est ultra simple et l'on y trouve facilement beaucoup d'informations, de conseils et d'astuces. Le classement thématique est, tout simplement, bon. Il permet d'accéder rapidement à l'information recherchée et de découvrir des informations connexes, vraiment utiles, qu'on n'aurait pas penser à chercher. Plutôt que de réinventer la roue, ce site renvoie au forum palm-pilot précité. Il explique également comment s'y connecter.

PalmAttitude présente une interface plus chargée que le précédent site; pas très fonctionnel mais très "tendance". Il ne faut se laisser rebuter. Les dossiers sont clairs, nombreux et très bien interconnectés entre eux par des lien hypertextes pertinents. Le site héberge son propre forum, accessible avec un navigateur standard. Il propose également un outil original qui établit, à la demande, un comparatif techniques entre deux ou plusieurs appareils désignés par l'utilisateur. Une mention particulière pour le dossier d'introduction "Bien débuter avec Palm" (à lire absolument).

PalmSpirit se distingue par son chat (pas réussi à y accéder) et son espace téléchargement. Il ne brille pas sur les autres plans. Il héberge également un forum qui semble vouloir accorder une grande importance à un certain état d'esprit (d'où le nom) de hobbyistes. À moins d'être attiré par cet aspect (pourquoi pas ?) et la subjectivité à fleur de peau, on peut s'en passer.

PdaMobile est bien moins fourni que les précédents. C'est son inconvénient et son avantage puisqu'on ne risque pas de s'y perdre. À noter, un tableau comparatif d'ensemble qui gagnerait à être plus à jour. Le forum semble peu actif.