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Calculer la capacité d'un CD-R ou d'un CD-RW


Qui croire ?

Les CD gravables ou regravables indiquent deux capacités, l'une en minutes, l'autre en Mo. La plus fiable des deux est, sans conteste, la capacité en minutes. Elle exprime la quantité d'information sonoremémorisable sur le support, au format CDDA (compact disc digital audio), c'est-à-dire en CD-Audio. Il est facile d'en déduire la capacité "informatique" correspondante - au format Mode 1, qui est le format le plus couramment utilisé pour stocker des fichiers informatiques sur CD(et non un flux audio, comme en CDDA).

Les secteurs

Sur un CD, l'élément de base de stockage de l'information est le secteur. Enregistrer de la musique sur un CD revient donc, in fine, à remplir des secteurs de musique numérisée. Au format CDDA (le format du CD audio), chaque seconde d'enregistrement audio utilise 75 secteurs. Ainsi, un CD de 74 minutes contient exactement 74 x 60 x 75 = 333000 secteurs. Et cela fait combien d'octets ? Un secteur a une taille immuable de 2352 octets, mais cela ne fixe qu'une capacité théorique maximale. Il n'y a pas de correspondance automatique entre le nombre de secteurs et de nombre d'octets enregistrables sur un CD. Tout dépend du format d'écriture utilisé. Précisons que tout CD-R accepte tous les formats d'écriture. Un format n'est qu'une manière d'occuper d'un espace existant. Or, certaines manières sont plus économes que d'autres.

Le format le plus économe est celui du CD-Audio. Dans ce cas, tout l'espace du secteur est utilisé pour y conserver de l'information immédiatement utile. La capacité pratique rejoint alors la capacité théorique. Ceci n'a rien d'étonnant lorsqu'on sait que le son y est enregistré en stéréo (deux canaux) et que chaque canal est échantillonné à 44,1KHz (44100 fois par seconde) et quantifié sur 16 bits (soit deux octets). Une seconde de son occupe donc 2 x 44100 x 2 = 176400 octets, soit exactement 75 x 2352 octets, c'est-à-dire la capacité maximale de 75 secteurs.

Le format le moins économe est le mode 1, cité plus haut. Dans ce cas, seuls 2048 des 2352 octets disponibles sur un secteur sont effectivement à la disposition de l'utilisateur. Pourquoi un tel gâchis (13% de perte!)? En fait, les 304 octets "manquants" ne sont pas inutilisés. Ils servent, pour l'essentiel, à détecter et corriger les erreurs de lecture qui pourraient résulter d'une détoriaration minime du disque. Cela semble une bonne idée, car chacun peut constater qu'un CD est fragile. Mais pourquoi ne pas y avoir pensé pour les CD audio ? Cette précaution est imposée par la différence de nature entre un fichier informatique et un flux d'information (fut-il numérique). En effet, la mauvaise lecture d'un seul bit d'un fichier informatique peut rendre tout le fichier inutilisable, voire dangeureux. À contrario, si un bit, d'un échantillon, d'un canal audio est mal lu (0 pour 1 ou le contraire), il y a fort à parier que l'auditeur ne s'en rendra même pas compte. La surconsommation d'octet est donc justifiée mais le résultat est là : un CD de 74 minutes ne contient que 2048 x 333000 = 681984000 octets réellement disponibles.

Sanchant qu'un kilo-octet vaut 1024 octets, le calcul aboutit à une capacité de 650,39 Mo. Le même calcul appliqué au disques de 80 minutes et 90 minutes donne, respectivement, 703,125 Mo et 791,016 Mo (notez que dans ce dernier cas, la capacité réelle est inférieure à la capacité généralement affichée, soit 800 Mo !).

De là vient l'habitude de dire (et d'écrire) qu'un CD de 74 minutes contient 650 Mo. Mais nous avons constaté que ce n'est qu'une valeur arrondie et qu'elle correspond à un format particulier, dit Mode 1). Cette appellation laisse entendre qu'il existe au moins un autre format, le Mode 2.

En Mode 2,ce sont 2336 octets (par secteur) qui sont mis à disposition de l'utilisateur. Seuls 16 octets sont réservés à la gestion de l'information par le système. Ils permettent notamment d'accéder directement à tout secteur, sans avoir à lire les secteurs qui précèdent (chose impossible avec un CD-Audio). Mais cette frugalité se paie par l'absence d'autocorrection d'erreurs. Le Mode 2 est donc réservé à l'enregistrement de données peu sensibles aux erreurs de lecture/écriture : image numérique bitmap, flux sonore ou vidéo. On dispose ainsi d'un format plus riche et plus souple d'emploi que le CD-Audio, pour une surcoût minime (moins de 1%).




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Page réalisée par Asdrad TORRES
Dernière mise à jour : Jeu 22 mai 2003