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Diffusion technologique ou fusion des marchés ?


Télécommunications, audiovisuel, photographie, édition, partout, l'information est de plus en plus représentée sous la forme de nombres. Les CD-ROM et autres CD-I sont de parfaits exemples de cette diffusion du modèle numérique. Un seul et même support, contient désormais des séquences animées, des images fixes, des sons de haute qualité et des textes mises en pages là, ou hier encore, il fallait réunir une cassette vidéo, un compact-disc et un livre pour disposer de la même variété. Parallèlement, les réseaux de télécommunications se sont métamorphosés. Les grandes artères téléphoniques gérées par les opérateurs de télécoms ont été les premières à basculer dans le numérique avant que ne soient offertes aux entreprises des liaisons numériques de bout en bout permettant aux ordinateurs de communiquer dans leur langages traditionnels. Avec les Réseaux Numériques à Intégration de Service (ou RNIS, dont Numéris est un exemple) cette possibilité est désormais ouverte aux usagers individuels qui en ont l'usage et les moyens. Dans l'audiovisuel, les équipements professionnel (régies, effets spéciaux, ...) ont été les pionniers de la conversion. Les téléviseurs grand public ont suivi avec des équipements de confort (procédés anti-scintillement, correction automatique de contraste,...), mais ces pas timides ne font que précéder la généralisation de la télévision numérique, du studio au téléspectateur.

Les prophètes du multimédia se retranchent derrière cet incontestable triomphe technologique du numérique pour annoncer la naissance d'un marché nouveau. Ce raccourci techniciste oublie qu'il y a loin de la diffusion technologique à la fusion de marchés aussi diversifiés que les télécommunications, l'édition, l'informatique ou l'audiovisuel. Toute autant hypothétique est la fusion de ces secteurs d'activité. Mais rappeler cette évidence trop souvent oubliée, ne signifie nullement qu'il n'y aura aucune redéfinition des frontières, aucune modification des rapports entre ces secteurs. Certains acteurs y verront même inévitablement des opportunités de diversification. En forme de boutade, "ce n'est pas parce que Renault a un besoin vital d'informatique qu'il fait le même métier que Bull".

Asdrad TORRES

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Page réalisée par Asdrad TORRES
Dernière mise à jour : Jeu 13 juil 2000